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Le contrat | Solo - Obtention badge d'Espion
Lëan Vandorallen
Nom : Vandorallen
Age : 28
Crédits : 18950
Emploi : PDG d'Art Robot
Membre du Cercle
Lëan Vandorallen
(#)
Zone brouillé: impossibilité d'utilisé l'Ondulant
Cause: protection Dirigeante et agent


Les habitants du District 1 sont comme les fleurs du Biäfinas. Vous avez beau les arracher, elles refleurissent au matin en une multitude de bourgeons. Elles ne crèvent donc jamais vraiment. Si vous vous acharnez, elles ne feront que proliférer davantage, s'ouvrant en dévoilant leurs bels pétales roses. J'écrasai un bourgeon, le faisant rouler du bout des doigts. Elles ne vous montreront jamais le poison qui parcourt son corps. Je le jetai par terre, sous l’œil désapprobateur de la secrétaire d'État. Je patientais depuis maintenant une trentaine de minutes. L'horloge holographique indiquait huit heures dix-sept et j'étais en retard pour aller travailler. Je passer ma main dans mes cheveux et sur mon visage, hésitant à simplement partir en laissant en plan Barker Zoola, dirigeante du District 2. Sa demande de rendez-vous avait été très vague, stipulant simplement qu'elle voulait m'entretenir d'un problème d'I.A aujourd'hui avant que je ne rejoigne les labos d’ingénierie robotique. Les deux coudes sur les accoudoirs, j'arpentais les lieux avec médisance. Un tapis bleu indiquait le chemin du bureau, tandis que les murs étaient remplis de livres. Certaines plantes, génétiquement modifiées, avaient été disposées dans les coins, tandis que des fauteuils venaient parfaire le décor. « La décoration est à votre goût ? » happé par mes pensées, je n'avais pas entendu la porte s'ouvrir. « Elle est à votre image. » Répondis-je le plus simplement possible en me levant. « Ne craignez-vous pas d’être en retard à votre travail, Mr. Vandorallen ? » Elle m’invita à la suivre. « Suggérez-vous que j’aurai dû partir ? » Elle esquissa un sourire qui disparut comme une légère brise.  Elle s’assit, joignant les mains sur son bureau.  « Votre père est un grand ami de ma famille. » Je souris à mon tour, m’asseyant en face d’elle. « Mon père est un grand ami pour tous ceux qui seront en mesure de lui donner un peu plus de prestance. » Elle s’adossa et croisa ses jambes. « Vous êtes très franc. » « Je suis un Vandorallen, si je ne le fais pas, qui le fera ? » Elle laissa un bref silence. « Dans ce cas, je vais être franche également : j’ai un travail à vous proposer. » Je souris davantage, semblant peu sûr de comprendre. « J’ai déjà un travail. » « Bien évidemment… disons que cela est un deuxième travail en plus de celui que vous possédez déjà. » « Je ne suis pas sûr de comprendre… » lançais-je. Tout sourire ayant dorénavant disparu. « J’ai eu vent de vos compétences informatiques. » « Dans le cadre de mon travail. » Rajoutais-je. « Dans le cadre de votre vie privée. » « Est-ce un interrogatoire qui n’en a ni les formes ni la légitimité ? » « Aucunement, je tiens juste à souligner les compétences qui m’intéresse dans le cadre du poste que j’aimerai vous proposer. » « Qui est ? » Elle laissa un autre silence. « J’aimerais vous engager dans la plus grande des discrétions afin que vous me rapportiez certaines informations sur les habitants d’Ocëen, en privilégiant ceux de passage dans le District 2 et ceux y habitant. » Je posais le coude sur l’accoudoir, mon index et mon pouce venant accueillir ma tête. « Est-ce réellement une proposition ? » « Mr. Vandorallen, j’ai entièrement confiance en votre discrétion quant à cette discussion qui n’a jamais eu lieu si vous refusez cet emploi. »  Je laissais à mon tour un long silence, mon regard plongé dans le sien. « Quelles en sont les modalités, si ce n’est rapporter des informations ? » « Aucune autre et je n’engage pas de meurtrier, si c’est cela le sous-entendu. »  « Je ne me permettrais pas, Mme Barker. Je suppose qu’en terme de compétences informatiques, l’illégale devient légale ? » « Vous supposez bien, Mr. Vandorallen. » « Je veux que cela soit mentionné dans mon contrat. » Elle leva un sourcil. « Dois-je comprendre que vous acceptez ? » « Je n’accepterai que lorsque j’aurai vu le contrat avec votre signature, votre nom, prénom et bien évidemment votre marque électronique. » « Ne me feriez-vous pas confiance ? » « Sans vouloir vous offenser, je ne fais confiance en personne. » Elle sourit, tirant un tiroir de son bureau et sortant un contrat holographique.  « Vous aviez vraiment tout préparé. » « Je sais que vous ne portez pas dans votre cœur le District 1 et que vous aidez financièrement le District 3, n’hésitant pas non plus à vous salir les mains quand c’est nécessaire. Contre toute attente, vous êtes très attaché au District 2, à ma politique. Je vous propose cet emploi parce que vous ne le ferez pas pour ses avantages, pour le pouvoir ou pour l’argent que vous pouvez y gagner. Vous le ferez parce que vous avez espoir en ce que je peux nouvellement apporter à la ville et que je vous demande de m’aider dans cette démarche. Mes ennemis sont nombreux, ceux de la cité également. Vous ne le ferez pas pour l’État, vous le ferez pour moi. » Elle envoya d’un geste de la main le contrat qui me parvint sur mon interface, s’ouvrant automatiquement. « Je vous trouve un peu trop sûr de vous. » Lâchais-je en parcourant le contrat du regard. « Je n’ai eu qu’à fureter un peu votre passé et votre vie privée pour savoir ça. Cependant, certaines de ces informations seront effacées de nos données. Il serait fâcheux que quelqu’un d’autre que moi y ait accès. Je n’aimerais pas qu’on vous propose le même type de travail, même si je sais que vous ne joueriez pas double jeu. » « C’est inutile, toutes les informations que vous avez trouvées à mon sujet sont déjà détruites. » Je relevais la tête. « Je n’avais semé que quelques indices sur votre passage. » « Mr. Vandorallen, auriez-vous par hasard une information à me transmettre ? » Je signais le contrat avant de lui renvoyer. « Mon tout premier rapport se portera sur l’un de vos agents : John Brookins. Dans un premier temps, il ne semble ni tenir l’alcool ni s’en soucier. Dans un troisième temps, son problème d’érection a disparu depuis qu’il s’est rendu compte qu’il aimait les hommes et, dans un dernier temps, vous devriez songer à vous en débarrasser avant qu’un autre que moi ne le fasse parler sur l’oreiller. » Elle laissa échapper un souffle entre l’agacement et le rire.  « L’illégale devient l’égale… » songea-t-elle. « L’illégale devient légale, Mme Barker, mais à votre compte. » Elle se leva pour me raccompagner, puis s’arrêta devant la porte. Elle se retourna et plongea son regard dans le mien.  « J’espère ne pas mettre tromper, Mr. Vandorallen. Que je ne viens pas d’embaucher un de mes ennemis. » Je lui souris, me voulant rassurant. « Mme Becker, votre place ne m’intéresse d’aucune manière.  Pendant que vous serez exposée, j’agirai simplement dans l’ombre et, toujours, à votre compte. Tout n’était pas faux dans ce que vous avez énuméré. Je n’ai d’ailleurs pas menti, je vous ai simplement ouvert les yeux sur certaines de mes compétences et traits de caractère. »  Elle ouvrit la porte, me tendant la main. Je la serrai, mais avant de partir lui glissai : « Je ne fais confiance en personne, mais cela pourrait changer. »
Jeu 5 Mar - 1:32
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